Entretien des espaces verts et interdiction des produits phytosanitaires classiques : les communes témoignent

Une étude a été menée fin 2017 auprès d’une association d’élus afin de cerner l’évolution des comportements vis-à-vis de la gestion des espaces verts. Plus de 80 collectivités ont accepté de répondre librement à l’enquête. Si globalement de nouvelles habitudes ont été prises, des marges de progression existent. L’émergence de nouvelles problématiques sur les conditions de mise en œuvre, la gestion du personnel, les coûts ou l’efficacité des alternatives font débat. Les techniques de biocontrôle progressent rapidement...

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Les techniques de biocontrôle progressent rapidement...

Leur utilisation a doublé en l’espace d’une année, passant de 15% en 2016 à 30% en 2017, quand dans le même temps, la part des produits chimiques est passée de 53% à 28,92% ! Mais des progrès restent à faire : près de 13% des interviewés ne connaissent pas les solutions de biocontrôle.

Certains pensent qu’elles sont essentiellement constituées d’acide acétique (la plupart du temps assimilé au vinaigre). Pour rappel, bien qu’étant un produit naturel, le vinaigre ne représente pas une solution face aux mauvaises herbes puisqu’il est interdit. Tout produit doit être soumis à une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) et doit donc répondre à des critères environnementaux et de toxicité. A ce jour aucun produit composé de vinaigre n’a été homologué : son utilisation expose à des risques !

... mais plus de la moitié des communes interrogées sont insatisfaites

Les solutions chimiques ne font plus l’unanimité et les solutions de biocontrôle sont encore en phase de test. Près de 54,8% des communes ne sont pas satisfaites des solutions de désherbage des espaces publics. Les causes sont multiples.
  • Plus de pénibilité, moins de productivité
  • Des coûts de gestion en hausse
  • Le mécontentement des citoyens

L'ambroisie et autres plantes invasives, un fléau sur le plan sanitaire

La moitié des répondants (48,75%) a indiqué être confrontée aux plantes invasives et presque autant (45%) n’ont pas solutionné le problème. Ces chiffres posent questions, alors qu’une plante allergisante comme l’ambroisie ne cesse de progresser en France et représente un fléau pour la santé mais également pour l’agriculture.

Suivant le ministère de transition écologique et solidaire, 6 à 12% de la population exposée est allergique à l’ambroisie (asthme, rhinite, conjonctivite...). En Auvergne Rhône Alpes, où elle est particulièrement implantée, l’Agence Régionale de la Santé a estimé en 2013, que près de 200 000 personnes ont suivi des soins suite à une forte exposition, pour un montant de santé estimé à plus de 15 millions d’euros. Ce préjudice n’est pas anodin, a fortiori si on additionne les dégâts qu’elle cause dans les cultures. L’ambroisie engendre en effet des baisses de rendement pouvant aller de 20% à 70%.


S’informer et décider

En un clic, faites le point ! Retrouvez notre rubrique vous permettant de :

  • retrouver l’essentiel des lois et règlementations relatives à l’utilisation des produits phytosanitaires dans les espaces publics
  • télécharger un document synthétisant les produits autorisés dans les espaces verts
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