Grippe aviaire : et les rongeurs dans tout ça ?

Bactéries, virus, parasites… Les élevages de volailles connaissent un microbisme important. Parmi les épidémies les plus fatales, la grippe aviaire est un problème récurrent. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut appliquer des mesures de biosécurité. Mais il est nécessaire d’intégrer des opérations de dératisation à ces process. Plusieurs études montrent en effet l’implication probable des rongeurs dans les épidémies de grippe aviaire.

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Grippe aviaire : des rongeurs impliqués


D’après un article publié en mai 2017[1] , les rongeurs (rats et souris) jouent potentiellement un rôle dans la transmission de la grippe aviaire aux volailles commerciales. D’une part, les rongeurs partagent leur habitat avec la sauvagine (les oiseaux sauvages aquatiques). D’autre part, ils peuvent facilement entrer dans les poulaillers.

La figure ci-dessous schématise très clairement les voies d’introduction potentielles de la grippe aviaire dans une ferme avicole commerciale. 

 

  1. Le virus en suspension dans l’air peut pénétrer dans la ferme par les ouvertures de ventilation. 
  2. L’équipement, les vêtements et les chaussures contaminés sont d’autres sources potentielles de virus. Il est rappelé que le non-respect des protocoles de biosécurité lors d’une épidémie de grippe aviaire par les travailleurs agricoles ou les vétérinaires est une voie potentielle importante de transmission entre les exploitations.
  3. Les rongeurs peuvent entrer en contact avec des excréments d’oiseaux sauvages – contenant potentiellement du virus – dans l’eau, sur terre ou sur le toit d’une ferme. 

Les rongeurs peuvent pénétrer dans le poulailler par des toits, des portes et d’autres ouvertures. Plusieurs études indiquent que les rats – et notamment les rats bruns – ont une forte capacité à se déplacer entre les fermes voisines à une certaine distance les unes des autres. De plus, ils sont susceptibles de se déplacer entre les fermes par voie d’eau. 

Les rongeurs peuvent donc jouer un rôle dans la propagation du virus des oiseaux sauvages aux volailles commerciales et entre les élevages de volaille infectés. De plus, si des rongeurs infectés meurent dans le poulailler, les volailles peuvent se nourrir de leurs carcasses et s’infecter à leur tour. 
L’étude indique en outre que les insectes (mouches domestiques et mouches à viande) seraient également des vecteurs possibles.

 

Grippe aviaire : le virus détecté chez les rongeurs

D’après les chercheurs, les rongeurs peuvent transporter ou excréter la grippe aviaire. Les preuves d’une excrétion virale significative dans les fèces ou l’urine font défaut. Mais le virus peut survivre sur le pelage des rongeurs. Il a également été détecté dans ses excréments nasaux, sa salive et ses organes respiratoires. Par conséquent, les rongeurs peuvent être des vecteurs mécaniques du virus et ils peuvent contaminer les aliments, l’eau et la litière. 
Les scientifiques n’ont pas de preuve directe que les rongeurs sont des vecteurs mécaniques de la grippe aviaire. Mais on peut supposer que tout ce qui peut entrer ou être transporté dans une ferme peut agir comme un vecteur mécanique, y compris les petits mammifères. Ainsi, un contrôle efficace des rongeurs devrait donc faire partie intégrante des mesures de biosécurité pour les élevages avicoles. 


Grippe aviaire et dératisation : pour une biosécurité maximale

Parmi les mesures préventives, il est nécessaire d’empêcher la pénétration ainsi que la propagation des rongeurs dans les bâtiments d’élevage. Il faut aussi rendre les environs immédiats peu attrayants pour les rongeurs. La prévention des infestations est préférable à la réduction d’une population établie. Il faut donc appliquer en première intention des mesures d’hygiène et de gestion de l’habitat 
élimination du couvert végétal et autres abris,
réduction de la disponibilité des sources de nourriture. 
Parmi les mesures curatives, l’utilisation de rodonticides est limitée par la résistance génétique des populations de rongeurs. Elle comporte également un risque d’empoisonnement secondaire chez les espèces non ciblées. La nouvelle solution Harmonix® Rodent Paste permet un contrôle rapide des infestations afin de faire chuter les populations de rongeurs en présence. Son utilisation en duo avec Harmonix® Monitoring et en parallèle des mesures préventives, permettra d’assurer une lutte intégrée contre les rongeurs.


Elevage et rongeurs : qui va là ?

Trois espèces de rongeurs sont présentes dans de nombreuses fermes à travers le monde et sont universellement considérées comme nuisibles : la souris domestique (Mus musculus), le rat brun (Rattus norvegicus) et le rat noir (Rattus rattus). Les populations de campagnols et de souris sylvestres (Apodemus sylvaticus) peuvent également vivre à proximité des fermes.
Les souris et les rats forment des territoires et sont présents dans l’environnement des fermes toute l’année. Les fermes avicoles sont attractives pour les rongeurs car elles offrent des conditions de vie optimales : nourriture, eau, abris et lieux de nidification. Dans de telles circonstances, les rongeurs peuvent se reproduire très rapidement. 



Contexte

La grippe aviaire, également appelée influenza aviaire, touche de nombreux oiseaux et mammifères – dont les humains. Une fois introduit parmi la volaille domestique, le virus peut devenir hautement pathogène. Il provoque alors une maladie grave et une mortalité élevée. Certaines formes du virus peuvent être transmises à d’autres espèces, y compris l’homme. Par conséquent, l’influenza aviaire est une préoccupation majeure pour la santé publique. C’est la raison pour laquelle, en cas d’épidémie de grippe aviaire, la volaille est isolée, puis abattue massivement. 
Les oiseaux migrateurs sauvages (canards, oies, cygnes, goélands, échassiers…) sont généralement associés à la propagation mondiale du virus de la grippe aviaire. Dans les systèmes avicoles en plein air, un espace extérieur ouvert est un facteur de risque considérable pour la transmission du virus des oiseaux sauvages aux volailles commerciales. En effet, cela facilite les contacts directs et indirects.
Les élevages avicoles modernes en plein air appliquent des mesures de biosécurité strictes. Ces mesures visent à réduire les contacts (in)directs entre les oiseaux sauvages et les volailles commerciales pour éviter l’introduction du virus. Or, des foyers de grippe aviaire se produisent toujours. Pourtant, un contact étroit direct avec des oiseaux sauvages et des vecteurs contaminés est peu probable. Des foyers se produisent également dans des fermes modernes avec des poulaillers en intérieur tandis qu’aucun site de production extérieur n’a été affecté. Ces éléments suggèrent l’implication d’autres facteurs intermédiaires (indirects) pour la transmission du virus entre les oiseaux sauvages et la volaille commerciale. Parmi ces facteurs, plusieurs études ont désigné les rongeurs.  



 

[1] “The role of rodents in avian influenza outbreaks in poultry farms: a review”, The Veterinary quarterly




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n°AMM FR-2020-0048, Détenteur de l'AMM: 2022 Environmental Science FR SAS

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