Frelons asiatiques : un décret qui gagne à être (re)connu…

Le décret du 21 avril 2017 n°2017-595 relatif au "contrôle et à la gestion de l'introduction et de la propagation de certaines espèces animales et végétales" n'est pas anodin. Il oblige en effet les préfectures à prendre en charge les actions de destruction des espèces exotiques envahissantes dans le domaine public et privé. Le frelon asiatique (Vespa velutina) est désormais inscrit sur cette liste parmi 36 autres espèces préoccupantes. Passé inaperçu, ce décret mérite d’être relayé.

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Un prédateur redoutable

Arrivé en 2004 par les Landes, le frelon asiatique a depuis envahi 80 départements, soit la moitié du territoire français. La France est à ce jour le pays le plus infesté d’Europe ! Et chaque année, le frelon asiatique progresse d'une centaine de km, selon Quentin Rome, entomologiste au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Si le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que le frelon européen, il faut éviter de croiser un nid actif. Plus rapide et plus agressif, il attaque sans relâche pour repousser l’envahisseur et riposte en groupe. Lorsqu’on sait que la femelle peut piquer plusieurs fois sans perdre son dard (jusqu’à 6 mm) et qu’une colonie comporte des centaines d’individus, les conséquences peuvent être très graves : œdème de Quincke, choc anaphylactique et jusqu’à la mort si aucun traitement n’est prodigué rapidement.

Les apiculteurs ou les vignerons connaissent bien les sinistres causés par le frelon asiatique qui se nourrit à 80% d’insectes pollinisateurs et induit des risques sur la biodiversité. Il est aussi à l’origine de dégâts sur les vignes et les fruits rouges.

La sensibilisation pour prévenir, des initiatives originales à suivre

Différentes communes, collectivités et syndicats mettent en place des actions de sensibilisation auprès des populations, en parallèle de campagnes de destruction des nids. Pour encourager les particuliers à repérer les nids de frelons, différentes communes associées avec des apiculteurs vont même jusqu’à offrir des pots de miel à ceux qui découvrent les nids.

Jusqu’en Juin, c’est une période clé pour piéger à temps la reine pondeuse et éviter la prolifération. En effet, durant le printemps, elle est à l'extérieur, en quête de sucre énergisant afin de créer un nouveau nid. Si rien n’est fait, les ruches se multiplient. En été, jusqu’en automne, les nids se développent et peuvent atteindre un diamètre de presque 1 mètre ! L’activité de la ruche est à son paroxysme, avec un pic sur la prédation des abeilles et tous les autres risques liés. D'où le rôle doublement essentiel des opérateurs 3D : au niveau de la lutte et de la prévention.

En savoir plus sur le décret n°2017-595 du 21 Avril 2017